Publié dans Tranches de vie

De la lumière à l’ombre …

 

Dans la normalité des choses, on aspire à passer de l’ombre à la lumière. Et dans le monde de la blogosphère, c’est pareil. Au départ, on crée un blog pour soi, et puis, de fil en aiguille, le bébé blog grandit. On prend du grade. On se fait connaître. Et le halo de lumière apparaît !

 

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Pour ma part, j’ai choisi d’éteindre la lumière et de me fondre dans l’obscurité.

Certaines le savent, il y a plus d’un an maintenant, je roulais ma bosse comme on dit sur un blog catégorisé famille.  J’avais des vues, des partenariats en veux tu en voilà, des invitations de la mort qui tue, bref un blog dans la lumière.

Sauf que , la lumière fait mal aux yeux. Alors non, pas tout suite. Au départ, on se sent grisée. On enfile les lunettes de soleil et on se laisse porté. On reçoit des produits gratis. On joue les stars dans des invitations mondaines. On reçoit tellement de mail qu’on a l’impression d’être le centre du monde.  Je pousse un peu le bouchon sur les allusions volontairement. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existées serait purement fortuite, on est d’accord …

Mais la lumière, ça brule. Et à ce jeu là, je me suis vite brûlée les ailes.  Trop de temps sur le blog, et finalement pas assez pour ma famille. Trop de produits reçus, qui finalement ont pourri dans les placards. Trop de consommation, qui finalement a terni notre vision. J’y ai tout simplement perdu ma liberté, prise dans cet engrenage de pression, de m’as tu vu, de faire paraître, de statistiques et de bling bling.

Mais non, je ne regrette rien. J’ai fait des rencontres incroyables. J’ai découvert énormément. J’ai profité, il faut bien l’avouer. Je me suis éclatée, tout simplement.

A contrario, j’ai aussi morflé. A trop tester, je me suis perdue. A trop me tartiner la peau, j’ai pustulé à mort. A trop jouer, mes enfants ont cru que le facteur était le Père Noël. A trop dire oui, j’ai perdu mon honnêteté.

A terre, je repars aujourd’hui du côté obscure. Alors non, pas celui qui distribue du vice, de l’envie, de la jalousie et de la haine à foison. Mais plutôt, le côté discret et vrai que j’affectionne tout particulièrement.

Peut-être qu’un jour je rejoindrai de nouveau la lumière. Cela serait cracher dans la soupe que de dire que je ne le veux pas. Disons que mes erreurs du passé me serviront dans l’avenir. Cette fois, je me sens mieux armée : para-con, t-shirt anti-rageux, chapeau  de sincérité et indice 10 000 de love en barre !